RAYON LIVRES

Robert K. Massie : «Pierre le Grand : Sa vie, son univers», Eds. Fayard, 1985.

Traduit de l’américain – «Peter the Great: His Life and World» - par Denise Meunier.

Outre sa taille (près de deux mètres), ses appétits, son extraordinaire puissance de travail et sa prodigieuse soif de connaître, Pierre 1er Aéexéevitch avait une passion : les bateaux – et c’est grâce à cette passion que la Russie devait, à l’aube du XVIIIe siècle, sortir tout à la fois de son isolement et de sa « barbarie ».  Dès le début de son règne, en effet, Pierre décida de doter son pays d’une marine digne de son nom, et, pour se familiariser avec les arcanes de la construction navale, entreprit une véritable tournée européenne, la célèbre « grande ambassade », qui dura deux ans et dont il ramena suffisamment d’idées pour faire basculer la Russie du Moyen Age dans les Temps modernes. Mais s’il avait acquis la technique, il lui manquait l’essentiel: un accès à la Baltique – et, si possible, à la mer Noire. Ce fut là l’argument de la « grande guerre du nord », qui l’opposa pendant vingt ans à son cousin Charles XII de Suède et apprit aux cours européennes qu’elles auraient désormais à compter avec une nouvelle – et formidable – puissance militaire. Vainqueur, Pierre put se consacrer à sa seconde passion, Saint-Pétersbourg, la ville qu’au prix d’innombrables vues humaines et grâce à une volonté tenace, il parvint à faire surgir des marais glacés de la Néva.

A ce personnage hors du commun, Robert K. massie a consacré une biographie hors du commun dont on ne sait ce qu’il faut admirer le plus, du souffle épique ou de l’érudition.

Robert K. Massie est né en 1929 dans le Kentuchky. Historien, spécialiste de l’Europe moderne, il a publié un premier ouvrage sur Nicolas et Alexandra, et a obtenu le Prix Pulitzer pour Pierre le Grand.

A propos de l’auteur

Nadia Sikorsky

Nadia Sikorsky a grandi à Moscou où elle a obtenu un master de journalisme et un doctorat en histoire à l’Université d’État de Moscou. Après 13 ans passés au sein de l’Unesco, à Paris puis à Genève, et avoir exercé les fonctions de directrice de la communication à la Croix-Verte internationale fondée par Mikhaïl Gorbatchev, elle développe NashaGazeta.ch, premier quotidien russophone en ligne, lancé en 2007.

En 2022, elle s’est trouvée parmi celles et ceux qui, selon la rédaction du Temps, ont « sensiblement contribué au succès de la Suisse romande », figurant donc parmi les faiseurs d’opinion et leaders économiques, politiques, scientifiques et culturels : le Forum des 100.

Après 18 ans en charge de NashaGazeta.ch, Nadia Sikorsky a décidé de revenir à ses sources et de se concentrer sur ce qui la passionne vraiment : la culture dans toute sa diversité. Cette décision a pris la forme de ce blog culturel trilingue (russe, anglais, français) né au cœur de l’Europe – en Suisse, donc, son pays d’adoption, le pays qui se distingue par son multiculturalisme et son multilinguisme.

Nadia Sikorsky ne se présente pas comme une "voix russe", mais comme une voix d’Européenne d'origine russe (plus de 35 ans en Europe, passés 25 ans en Suisse) au bénéfice de plus de 30 ans d’expérience professionnelle dans le monde culturel – ceci au niveau international. Elle se positionne comme médiatrice culturelle entre les traditions russes et européennes ; le titre de sa chronique, "L'accent russe", capture cette essence – l’accent n’étant pas une barrière linguistique, ni un positionnement politique mais une empreinte culturelle distinctive dans le contexte européen.

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