RAYON LIVRES

Samson, le nazir. Eds. des Syrtes, 2008.

A la fin de la première Guerre mondiale, Vladimir Jabotinsky avait envisagé une trilogie sur les héros bibliques : Jacob, Samson et David. Seul Samson a vu le jour quelques sept ans plus tard. L'auteur revisite ainsi le récit biblique inspiré par le Livre des Juges de l'Ancien Testament. Choisi par Dieu, Samson, dans l'imagination de l'auteur, est un homme à deux visages: un colosse viril et un docile sage.

Trahi par sa femme, ses amis, son peuple, Samson est capturé et devient un esclave. Mais même aveugle, sa force ne le quitte pas: il se venge de ses ennemies et périt avec eux.

Ecrit dans les meilleures traditions du roman symbolique, ses inspirations poétique et ses personnages hors pair fond de Samson une ouvre humaniste avant tout. La passion retenue de la langue le place à côté des classiques du siècle inspirés par la Bible: Joseph et ses frères de Thomas Mann, Christ et Antéchrist de Dmitri Merejkovski, Judas Iscariote de Léonid Andreïev, et, plus tard, Le Maître et Marquerite de Mikhaïl Boulgakov.

Vladimir Zeev Jabotinsky (1880-1940) est né à Odessa dans une famille de juifs assimilés. Le pogrom de Kichinev de 1903 l'incite à se lancer dans la politique et il fonde l'Organisation d'autodéfense juive à Odessa. Après la Première Guerre mondiale, il s'installe en Palestine où il sera à l'origine de la future armée d'Israël. Erudit et polyglotte (il parlait sept langues), Vladimir Jabotinsky est l'auteur de nombreux articles, poèmes, traductions. Samson fut publié pour la première fois en 1925, et son second roman, Les Cinq en 1936 (traduction française aux éditions des Syrtes, 2006).

Samson paraît en français traduit du russe par Luba Jurgenson.  En librarie dès aujourd'hui.

A propos de l’auteur

Nadia Sikorsky

Nadia Sikorsky a grandi à Moscou où elle a obtenu un master de journalisme et un doctorat en histoire à l’Université d’État de Moscou. Après 13 ans passés au sein de l’Unesco, à Paris puis à Genève, et avoir exercé les fonctions de directrice de la communication à la Croix-Verte internationale fondée par Mikhaïl Gorbatchev, elle développe NashaGazeta.ch, premier quotidien russophone en ligne, lancé en 2007.

En 2022, elle s’est trouvée parmi celles et ceux qui, selon la rédaction du Temps, ont « sensiblement contribué au succès de la Suisse romande », figurant donc parmi les faiseurs d’opinion et leaders économiques, politiques, scientifiques et culturels : le Forum des 100.

Après 18 ans en charge de NashaGazeta.ch, Nadia Sikorsky a décidé de revenir à ses sources et de se concentrer sur ce qui la passionne vraiment : la culture dans toute sa diversité. Cette décision a pris la forme de ce blog culturel trilingue (russe, anglais, français) né au cœur de l’Europe – en Suisse, donc, son pays d’adoption, le pays qui se distingue par son multiculturalisme et son multilinguisme.

Nadia Sikorsky ne se présente pas comme une "voix russe", mais comme une voix d’Européenne d'origine russe (plus de 35 ans en Europe, passés 25 ans en Suisse) au bénéfice de plus de 30 ans d’expérience professionnelle dans le monde culturel – ceci au niveau international. Elle se positionne comme médiatrice culturelle entre les traditions russes et européennes ; le titre de sa chronique, "L'accent russe", capture cette essence – l’accent n’étant pas une barrière linguistique, ni un positionnement politique mais une empreinte culturelle distinctive dans le contexte européen.

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