RAYON LIVRES

Les Carnets. Editions des Syrtes, 2008, 1136 pages

Inédits jusqu'à ce jours en français, Les Carnets de Marina Tsvetaeva, publiés dans leur intégralité sous la direction de Luba Jurgenson et traduits du russe par Eveline Amoursky et Nadine Dubourvieux, sont les documents les plus spontanés et les plus subjectifs dans l'héritage du poète. Véritable laboratoire d'écriture, ils constituent une œuvre littéraire majeure puisqu'ils offrent au lecteur la possibilité d'accéder aux sources mêmes de la création poétique.

Commencé peu avant la première Guerre mondiale pour prendre fin à la veille de la Seconde (1913-1939). Cet exercice de lucidité, qui livre les clés des secrets tsvetaeviens tout en ouvrant sur la scène de l'Histoire, n'entrave pas son avancée à travers les mondes intimes que le lecteur a appris à côtoyer au gré des poèmes et des proses édités précédemment.


Extraits d’articles parus sur Les Carnets de Marina Tsvetaeva

La Croix – «Ces cahiers, blocs-notes, ou carnets exhumés et aujourd’hui enrichis de documents d’archives, de photographies et de fac-similés de textes sont une porte ouverte sur l’atelier de l’artiste. Une percée dans son quotidien, le biais, intime et routinier, par lequel le lecteur appréhendera plus justement la personnalité libre et complexe du poète».

Nouvel Observateur – «Ces notes parfois courtes, à la fois lyriques et futuristes, rappellent les « fusées » de Baudelaire. Rien n’égale leur lecture, leur mise à feu.»

Le Courrier – «Au-delà de leur intérêt biographique, Les Carnets ouvrent au lecteur l’atelier d’écriture d’un des plus grands poètes du XXème siècle.»

Ouest-France – «Faits de poèmes, notations, réflexions, citations, ils constituent souvent le matériau premier de l’écriture poétique. Le texte est accompagné d’un superbe ensemble de photos, de reproductions de pages de carnets. Une bible.»

Valeurs actuelles – «Tout concourt à faire de ce livre un monument à la piété poétique.»

Le monde des livres – «Mille pages de chantier défilent ainsi, entre écriture et vie quotidienne, au galop d’une phrase qui fait sentir toute l’énergie d’une existence, et que les traductrices savent transposer dans un français d’une remarquable acuité.»

Libération – «Une édition remarquable. Le don, la force, le raffinement, le travail : l’alambic d’un poète génial.»
 

A propos de l’auteur

Nadia Sikorsky

Nadia Sikorsky a grandi à Moscou où elle a obtenu un master de journalisme et un doctorat en histoire à l’Université d’État de Moscou. Après 13 ans passés au sein de l’Unesco, à Paris puis à Genève, et avoir exercé les fonctions de directrice de la communication à la Croix-Verte internationale fondée par Mikhaïl Gorbatchev, elle développe NashaGazeta.ch, premier quotidien russophone en ligne, lancé en 2007.

En 2022, elle s’est trouvée parmi celles et ceux qui, selon la rédaction du Temps, ont « sensiblement contribué au succès de la Suisse romande », figurant donc parmi les faiseurs d’opinion et leaders économiques, politiques, scientifiques et culturels : le Forum des 100.

Après 18 ans en charge de NashaGazeta.ch, Nadia Sikorsky a décidé de revenir à ses sources et de se concentrer sur ce qui la passionne vraiment : la culture dans toute sa diversité. Cette décision a pris la forme de ce blog culturel trilingue (russe, anglais, français) né au cœur de l’Europe – en Suisse, donc, son pays d’adoption, le pays qui se distingue par son multiculturalisme et son multilinguisme.

Nadia Sikorsky ne se présente pas comme une "voix russe", mais comme une voix d’Européenne d'origine russe (plus de 35 ans en Europe, passés 25 ans en Suisse) au bénéfice de plus de 30 ans d’expérience professionnelle dans le monde culturel – ceci au niveau international. Elle se positionne comme médiatrice culturelle entre les traditions russes et européennes ; le titre de sa chronique, "L'accent russe", capture cette essence – l’accent n’étant pas une barrière linguistique, ni un positionnement politique mais une empreinte culturelle distinctive dans le contexte européen.

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