RAYON LIVRES

Les Russes de l'étranger proche et la question de la "diaspora", Revue d'études comparatives Est-Ouest - Vol. 39 (1/2008)

En 1991, vingt-cinq millions de Russes se retrouvaient soudainement hors de Russie suite à la dissolution de l'URSS. Dix-sept ans plus tard, la Revue d'études comparatives Est-Ouest (RECEO) fait le bilan de la situation à laquelle sont aujourd'hui confrontés les Russes dans les anciennes républiques soviétiques. La revue atteste de réalités fortes différentes en fonction des pays de résidence.

La Revue d'Etudes Comparatives Est-Ouest (RECEO) a publié au mois de mars 2008 un numéro thématique consacré aux Russes dans l'ex-URSS et à la question de la diaspora.

 Un chercheur suisse, Denis Dafflon, chef de projet à la Swiss Academy for Development (SAD) sise à Bienne, y est l'auteur d'un article sur la situation des Russes en Ukraine.

«Contrairement aux craintes formulées par de nombreux observateurs au moment de l'indépendance, l'Ukraine n'a pas connu de conflit interethnique depuis 1991. La proximité des cultures russe et ukrainienne a favorisé l'intégration des Russes qui représentent aujourd'hui près de 20 % de la population. À l'exception de la Crimée, les revendications des Russes ont été peu nombreuses en Ukraine. Toutefois, l'opinion publique est divisée à propos du statut de la langue russe. Ce débat, très émotionnel, est lié à la définition de l'identité nationale et à la question de l'orientation « occidentale » ou «orientale» du pays. La classe politique l'a bien compris et instrumentalise le débat linguistique à des fins électorales, conduisant à une polarisation de l'électorat.»

Parmi d'autres titre du volume en question on trouve notamment:

  • Marlène LARUELLE: «Les Russes de l'étranger proche : le thème diasporique et ses lobbies en Russie»;
  • Moya FLYNN: «Expérience du déplacement et perception de la patrie. Les communautés de rapatriés et la diaspora russes»; 
  • Pascal BONNARD: «Entre adaptation et résistance : requalifier les populations russes dans les pays baltes»;
  • Silvia SERRANO: «Les Russes du Caucase du Sud : du malheur d'avoir un empire (et de le perdre)»; 
  • Sébastien PEYROUSE: «Les Russes d'Asie centrale : une minorité en déclin face à de multiples défis»; 
  • Alexandre BERTIN, Matthieu CLEMENT: «Pauvreté, pénurie et transition en Russie : de l'économie soviétique à l'économie de marché».

Le numéro peut être commandé sur le site de la maison d'édition Armand Colin.

A propos de l’auteur

Nadia Sikorsky

Nadia Sikorsky a grandi à Moscou où elle a obtenu un master de journalisme et un doctorat en histoire à l’Université d’État de Moscou. Après 13 ans passés au sein de l’Unesco, à Paris puis à Genève, et avoir exercé les fonctions de directrice de la communication à la Croix-Verte internationale fondée par Mikhaïl Gorbatchev, elle développe NashaGazeta.ch, premier quotidien russophone en ligne, lancé en 2007.

En 2022, elle s’est trouvée parmi celles et ceux qui, selon la rédaction du Temps, ont « sensiblement contribué au succès de la Suisse romande », figurant donc parmi les faiseurs d’opinion et leaders économiques, politiques, scientifiques et culturels : le Forum des 100.

Après 18 ans en charge de NashaGazeta.ch, Nadia Sikorsky a décidé de revenir à ses sources et de se concentrer sur ce qui la passionne vraiment : la culture dans toute sa diversité. Cette décision a pris la forme de ce blog culturel trilingue (russe, anglais, français) né au cœur de l’Europe – en Suisse, donc, son pays d’adoption, le pays qui se distingue par son multiculturalisme et son multilinguisme.

Nadia Sikorsky ne se présente pas comme une "voix russe", mais comme une voix d’Européenne d'origine russe (plus de 35 ans en Europe, passés 25 ans en Suisse) au bénéfice de plus de 30 ans d’expérience professionnelle dans le monde culturel – ceci au niveau international. Elle se positionne comme médiatrice culturelle entre les traditions russes et européennes ; le titre de sa chronique, "L'accent russe", capture cette essence – l’accent n’étant pas une barrière linguistique, ni un positionnement politique mais une empreinte culturelle distinctive dans le contexte européen.

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