RAYON LIVRES

Réinventer la tradition: Alexandre Stourdza et l'Europe de la Sainte-Alliance, Editions Honoré Champion, 2008

C'est un livre écrit pour un large public, qui traite de l'histoire de l'Europe et des relations d'amour-haine entre la Russie et l'Occident au XIXe siècle. Il n'est pas réservé aux historiens: à travers les yeux de Stourdza, diplomate du tsar Alexandre Ier, il éclaire l'Europe d'aujourd'hui en expliquant ce qui s'est passé sur le continent après la chute de Napoléon. Un livre à conseiller à tous ceux qui s'intéressent à ce sujet et qui aiment voyager de Saint-Pétersbourg à Paris et d'Odessa à Genève.

Tout au long du XVIIIe siècle, Pierre le Grand, Élisabeth et Catherine II ont donné une place importante à la Russie sur le continent  européen. Pourtant, les autres puissances ne la reconnaissaient pas comme un Etat européen à part entière.

Ce n'est que durant le règne d'Alexandre Ier (1801-1825) qu'un changement radical s'opère: vainqueur de Napoléon, le tsar Alexandre fait, avec son armée, une entrée fracassante en Europe: les cosaques campent à Paris sur les Champs Elysées! 

Alexandre, tsar controversé, a profondément influencé le cours des événements sur le continent, à travers son armée et sa diplomatie.

Un des personnages clés de cette période fut le conseiller du tsar Alexandre Stourdza (1791-1854). Oublié à tort en Occident, Stourdza fut pourtant un proche du tsar Alexandre Ier, de son ambassadeur Capodistrias et du banquier genevois Jean-Gabriel Eynard. Il a vu naître l'Europe contemporaine mais aussi la Grèce et les pays roumains, car il était alors au cœur de la diplomatie russe et a laissé de nombreux témoignages. Il connaissait tous les princes et les ministres d'Europe. 

Né dans l'Empire turc, il a vécu sa jeunesse à Moghilev (en Biélorussie) et à Saint-Pétersbourg, et passé ses dernières années à Odessa.

Formée d'abord à Saint-Pétersbourg, Stella Ghervas est docteur en histoire de l'Université de Bucarest et docteur ès lettres de l'Université de Genève. Ses travaux portent notamment sur les mouvements culturels, religieux et politiques de l'Europe de l'Est (Russie, Balkans) au XIXe siècle et sur les échanges intellectuels avec l'Occident. Elle est actuellement chargée de recherche à l'Institut universitaire de hautes études internationales de Genève.

A propos de l’auteur

Nadia Sikorsky

Nadia Sikorsky a grandi à Moscou où elle a obtenu un master de journalisme et un doctorat en histoire à l’Université d’État de Moscou. Après 13 ans passés au sein de l’Unesco, à Paris puis à Genève, et avoir exercé les fonctions de directrice de la communication à la Croix-Verte internationale fondée par Mikhaïl Gorbatchev, elle développe NashaGazeta.ch, premier quotidien russophone en ligne, lancé en 2007.

En 2022, elle s’est trouvée parmi celles et ceux qui, selon la rédaction du Temps, ont « sensiblement contribué au succès de la Suisse romande », figurant donc parmi les faiseurs d’opinion et leaders économiques, politiques, scientifiques et culturels : le Forum des 100.

Après 18 ans en charge de NashaGazeta.ch, Nadia Sikorsky a décidé de revenir à ses sources et de se concentrer sur ce qui la passionne vraiment : la culture dans toute sa diversité. Cette décision a pris la forme de ce blog culturel trilingue (russe, anglais, français) né au cœur de l’Europe – en Suisse, donc, son pays d’adoption, le pays qui se distingue par son multiculturalisme et son multilinguisme.

Nadia Sikorsky ne se présente pas comme une "voix russe", mais comme une voix d’Européenne d'origine russe (plus de 35 ans en Europe, passés 25 ans en Suisse) au bénéfice de plus de 30 ans d’expérience professionnelle dans le monde culturel – ceci au niveau international. Elle se positionne comme médiatrice culturelle entre les traditions russes et européennes ; le titre de sa chronique, "L'accent russe", capture cette essence – l’accent n’étant pas une barrière linguistique, ni un positionnement politique mais une empreinte culturelle distinctive dans le contexte européen.

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