RAYON LIVRES

Johanna Spyri: Heidi, suivi de Encore Heidi. Editions Floride helvètes. 28 juin 2024, 324 pages, CHF 18.

Johanna Spyri naît en en 1827 dans le canton de Zurich. Après quelques années d’études, elle épouse l’avocat et journaliste Johann Bernhard Spyri dont elle a un enfant, Bernhard Diethelm, en 1855. Lectrice passionnée, proche des milieux culturel et intellectuel zurichois, elle publie dès 1871 des histoires pour enfants. Après la mort de son époux et de son fils en 1884, elle se consacre pleinement à la littérature, laissant dernière elle, à son propre décès en 1901, plus de trente ouvrages.

Petite orpheline, Heidi est confiée à la garde d’un grand-père bourru, là-haut sur l’alpage. Elle se lie d’amitié avec Peter, le petit chevrier, et sa grand-mère, mais doit brusquement partir à la ville, en Allemagne, pour y rejoindre sa tante et tenir compagnie à une petite fille paralysée, Clara. L’amitié qui naîtra entre elles ne suffira pas à guérir Heidi de la nostalgie: ne supportant pas la vie citadine, elle tombe malade. Elle est autorisée à retourner chez son grand-père, mais Clara se voit ainsi enlever sa seule amie, et son état de santé décline à son tour. Que faire ? La réponse se trouve sur l’alpe…

Les histoires de Heidi, Peter et Clara ont été publiées en deux parties : la première en 1880, (Heidis Lehr-und Wanderjahre), la seconde en 1881 (Heidi kann brauchen, was es gelernt hat). Traduits la première fois en français par Camille Vidart, enseignante et féministe militante, ces deux tomes ont été publiés en 1882 aux éditions Georg, à Bâle. Réunis en un seul volume dans la présente édition, ils sont accompagnés d’une préface inédite d’Alain Bagnoud, écrivain.

Et pour mieux comprendre, au-delà de ces textes, comment Heidi est devenu un mythe, plongez dans l'enquête de Jean-Michel Wissmer, Enquête sur un mythe suisse qui a conquis le monde.

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A propos de l’auteur

Nadia Sikorsky

Nadia Sikorsky a grandi à Moscou où elle a obtenu un master de journalisme et un doctorat en histoire à l’Université d’État de Moscou. Après 13 ans passés au sein de l’Unesco, à Paris puis à Genève, et avoir exercé les fonctions de directrice de la communication à la Croix-Verte internationale fondée par Mikhaïl Gorbatchev, elle développe NashaGazeta.ch, premier quotidien russophone en ligne, lancé en 2007.

En 2022, elle s’est trouvée parmi celles et ceux qui, selon la rédaction du Temps, ont « sensiblement contribué au succès de la Suisse romande », figurant donc parmi les faiseurs d’opinion et leaders économiques, politiques, scientifiques et culturels : le Forum des 100.

Après 18 ans en charge de NashaGazeta.ch, Nadia Sikorsky a décidé de revenir à ses sources et de se concentrer sur ce qui la passionne vraiment : la culture dans toute sa diversité. Cette décision a pris la forme de ce blog culturel trilingue (russe, anglais, français) né au cœur de l’Europe – en Suisse, donc, son pays d’adoption, le pays qui se distingue par son multiculturalisme et son multilinguisme.

Nadia Sikorsky ne se présente pas comme une "voix russe", mais comme une voix d’Européenne d'origine russe (plus de 35 ans en Europe, passés 25 ans en Suisse) au bénéfice de plus de 30 ans d’expérience professionnelle dans le monde culturel – ceci au niveau international. Elle se positionne comme médiatrice culturelle entre les traditions russes et européennes ; le titre de sa chronique, "L'accent russe", capture cette essence – l’accent n’étant pas une barrière linguistique, ni un positionnement politique mais une empreinte culturelle distinctive dans le contexte européen.

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