RAYON LIVRES

Sergueï Lebedev : La Dame blanche. Editions Noir sur Blanc, Lausanne

Traduit du russe par Anne-Marie Tatsis-Botton

 Mise en vente : 28 août 2025 224 pages • 22 Euros • 26,40 CHF

Dans une ville du Donbass, en 2014, Marianna se meurt. Surnommée « la Dame Blanche », mi-magicienne, mi-gardienne des lieux, elle a dirigé la blanchisserie de la mine de charbon, consacrant sa vie à laver le linge. Sa fille Janna se demande si elle devra reprendre cette mission purificatrice. C’est alors que réapparaît Valet, le voisin, qui s’est engagé dans les forces de l’ordre russes. Réprouvé par la population et hanté par un désir de vengeance, Valet attend son heure.

Sergueï Lebedev scrute la vie quotidienne dans le Donbass au moment de l’invasion russe. Il dénonce la mainmise de la Russie sur l’Ukraine et les habitudes soviétiques qui perdurent. La mine de charbon cache un terrible secret : lors de la Seconde Guerre mondiale, des milliers de Juifs y ont été ensevelis par les Allemands. C’est au-dessus de ce lieu maudit que, un jour de juillet 2014, un avion de ligne est abattu par un missile russe…

Sergueï Lebedev, connu pour examiner sans complaisance les maux de l’Histoire, met en lumière le point de rencontre entre le nazisme et le communisme soviétique, qui a donné naissance au nouveau fascisme de la Russie d’aujourd’hui.

 Né en 1981 à Moscou, Sergueï Lebedev a travaillé sept ans comme géologue et a participé à des expéditions dans le nord de la Russie et en Asie centrale. Poète, romancier et essayiste, il a consacré plusieurs ouvrages aux secrets de l’histoire soviétique, à la violence du stalinisme et à ses impacts dans la Russie d’aujourd’hui. Ses livres sont traduits en 23 langues. En français, il a publié aux Éditions Verdier La Limite de l’oubli (2014), L’Année de la comète (2016) et Les Hommes d’août (2019), ainsi que Le Débutant chez Noir sur Blanc en 2022. Opposant au régime de Poutine, Lebedev vit aujourd’hui en Allemagne.

Vous trouverez notre critique ici.

A propos de l’auteur

Nadia Sikorsky

Nadia Sikorsky a grandi à Moscou où elle a obtenu un master de journalisme et un doctorat en histoire à l’Université d’État de Moscou. Après 13 ans passés au sein de l’Unesco, à Paris puis à Genève, et avoir exercé les fonctions de directrice de la communication à la Croix-Verte internationale fondée par Mikhaïl Gorbatchev, elle développe NashaGazeta.ch, premier quotidien russophone en ligne, lancé en 2007.

En 2022, elle s’est trouvée parmi celles et ceux qui, selon la rédaction du Temps, ont « sensiblement contribué au succès de la Suisse romande », figurant donc parmi les faiseurs d’opinion et leaders économiques, politiques, scientifiques et culturels : le Forum des 100.

Après 18 ans en charge de NashaGazeta.ch, Nadia Sikorsky a décidé de revenir à ses sources et de se concentrer sur ce qui la passionne vraiment : la culture dans toute sa diversité. Cette décision a pris la forme de ce blog culturel trilingue (russe, anglais, français) né au cœur de l’Europe – en Suisse, donc, son pays d’adoption, le pays qui se distingue par son multiculturalisme et son multilinguisme.

Nadia Sikorsky ne se présente pas comme une "voix russe", mais comme une voix d’Européenne d'origine russe (plus de 35 ans en Europe, passés 25 ans en Suisse) au bénéfice de plus de 30 ans d’expérience professionnelle dans le monde culturel – ceci au niveau international. Elle se positionne comme médiatrice culturelle entre les traditions russes et européennes ; le titre de sa chronique, "L'accent russe", capture cette essence – l’accent n’étant pas une barrière linguistique, ni un positionnement politique mais une empreinte culturelle distinctive dans le contexte européen.

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