RAYON LIVRES

Miloš Tsernianski : Le Roman de Londres

Traduit du serbe par Velimir Popović. Postface de Vladimir Dimitrijević. Première édition : 1992. Traduction revue et corrigée. Collection La bibliothèque de Dimitri

« J’ai écrit ce roman à Finchley, dans la banlieue de Londres, en 1946-1947. À une époque où ma femme et moi étions très proches du suicide. »

Texte d’une modernité étourdissante et au lyrisme enivrant inspiré par l’expérience de son auteur, Le Roman de Londres suit le destin d’un couple russe exilé à Londres après la Seconde Guerre mondiale. Errant dans une ville qui les ignore, le prince Repnine et son épouse Nadia s’efforcent d’exister dans le désespoir de l’inappartenance. Dès le début se dessine la terrible voie que le prince compte emprunter pour échapper au désespoir. Cette fatalité détermine le cours de ce roman épique, rappelant la difficulté de l’homme à vivre dans la confusion de l’époque contemporaine. Livre de toutes les personnes déplacées et portrait d’une ville tentaculaire, Le Roman de Londres est aussi un roman d’amour poignant et une réflexion profonde sur le libéralisme effréné.

Miloš Tsernianski (1883-1977) fut l’un des plus importants poètes et romanciers serbes ainsi que le chef de file de l’avant-garde yougoslave. Diplomate à Berlin et à Rome au début de la Seconde Guerre mondiale, il s’exile à Londres où il réside pendant plus de deux décennies. Il y écrit ses œuvres les plus marquantes (Migrations, Lamento pour Belgrade, Le Roman de Londres). Toute son œuvre est marquée par une vision métaphysique de l’homme et de l’humanité.

A propos de l’auteur

Nadia Sikorsky

Nadia Sikorsky a grandi à Moscou où elle a obtenu un master de journalisme et un doctorat en histoire à l’Université d’État de Moscou. Après 13 ans passés au sein de l’Unesco, à Paris puis à Genève, et avoir exercé les fonctions de directrice de la communication à la Croix-Verte internationale fondée par Mikhaïl Gorbatchev, elle développe NashaGazeta.ch, premier quotidien russophone en ligne, lancé en 2007.

En 2022, elle s’est trouvée parmi celles et ceux qui, selon la rédaction du Temps, ont « sensiblement contribué au succès de la Suisse romande », figurant donc parmi les faiseurs d’opinion et leaders économiques, politiques, scientifiques et culturels : le Forum des 100.

Après 18 ans en charge de NashaGazeta.ch, Nadia Sikorsky a décidé de revenir à ses sources et de se concentrer sur ce qui la passionne vraiment : la culture dans toute sa diversité. Cette décision a pris la forme de ce blog culturel trilingue (russe, anglais, français) né au cœur de l’Europe – en Suisse, donc, son pays d’adoption, le pays qui se distingue par son multiculturalisme et son multilinguisme.

Nadia Sikorsky ne se présente pas comme une "voix russe", mais comme une voix d’Européenne d'origine russe (plus de 35 ans en Europe, passés 25 ans en Suisse) au bénéfice de plus de 30 ans d’expérience professionnelle dans le monde culturel – ceci au niveau international. Elle se positionne comme médiatrice culturelle entre les traditions russes et européennes ; le titre de sa chronique, "L'accent russe", capture cette essence – l’accent n’étant pas une barrière linguistique, ni un positionnement politique mais une empreinte culturelle distinctive dans le contexte européen.

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