RAYON LIVRES

Eric Karpeles: Joseph Czapski. L’art et la vie. Editions Noir sur Blanc, 1 octobre 2020, 155 images en couleur, 576 pages. 34 Euros/39 CHF

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Odile Demange.

Joseph Czapski (1896-1993) a vécu de nombreuses vies au cours de sa longue existence. Étudiant à Saint-Pétersbourg pendant la Révolution russe, il s’installe à Paris durant les Années folles et devient peintre. Officier de réserve dans l’armée polonaise, il lutte contre l’envahisseur nazi dès les premières semaines de la Seconde Guerre mondiale. Mais il est fait prisonnier par les Soviétiques. Enfermé au camp de Starobielsk, il est l’un des très rares détenus à avoir échappé au massacre de Katyń (Voir Proust contre la déchéance et Souvenirs de Starobielsk, chez Noir sur Blanc et Libretto, ainsi que Terre inhumaine repris dans la « bibliothèque de Dimitri »).
Czapski n’est jamais retourné en Pologne après la guerre. Installé en région parisienne avec sa sœur et les intellectuels de la revue polonaise Kultura, il a travaillé sans relâche à faire connaître le sort de sa patrie soumise au totalitarisme. Personnalité publique de tout premier plan, il a donné sens à sa vie grâce à la peinture. Également peintre, Eric Karpeles révèle ici la complexité de Czapski en assemblant tous les fils de cette vie remarquable.


Né en 1953 dans l’État de New York, Eric Karpeles est peintre, écrivain et traducteur. Diplômé de la New York Art Students League, il est membre du Czesław Miłosz Institute du Claremont McKenna College en Californie. À l’occasion de recherches qu’il mène pour son précédent ouvrage, Le Musée imaginaire de Marcel Proust (Thames & Hudson), il découvre le nom, puis l’œuvre, de Joseph Czapski, pour lequel il se prend d’une passion singulière.

A propos de l’auteur

Nadia Sikorsky

Nadia Sikorsky a grandi à Moscou où elle a obtenu un master de journalisme et un doctorat en histoire à l’Université d’État de Moscou. Après 13 ans passés au sein de l’Unesco, à Paris puis à Genève, et avoir exercé les fonctions de directrice de la communication à la Croix-Verte internationale fondée par Mikhaïl Gorbatchev, elle développe NashaGazeta.ch, premier quotidien russophone en ligne, lancé en 2007.

En 2022, elle s’est trouvée parmi celles et ceux qui, selon la rédaction du Temps, ont « sensiblement contribué au succès de la Suisse romande », figurant donc parmi les faiseurs d’opinion et leaders économiques, politiques, scientifiques et culturels : le Forum des 100.

Après 18 ans en charge de NashaGazeta.ch, Nadia Sikorsky a décidé de revenir à ses sources et de se concentrer sur ce qui la passionne vraiment : la culture dans toute sa diversité. Cette décision a pris la forme de ce blog culturel trilingue (russe, anglais, français) né au cœur de l’Europe – en Suisse, donc, son pays d’adoption, le pays qui se distingue par son multiculturalisme et son multilinguisme.

Nadia Sikorsky ne se présente pas comme une "voix russe", mais comme une voix d’Européenne d'origine russe (plus de 35 ans en Europe, passés 25 ans en Suisse) au bénéfice de plus de 30 ans d’expérience professionnelle dans le monde culturel – ceci au niveau international. Elle se positionne comme médiatrice culturelle entre les traditions russes et européennes ; le titre de sa chronique, "L'accent russe", capture cette essence – l’accent n’étant pas une barrière linguistique, ni un positionnement politique mais une empreinte culturelle distinctive dans le contexte européen.

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