RAYON LIVRES

Maxim Gorki. Une Confession. Editions Libretto, 2018

Traduit du russe par Michael Niqueux.

Ce roman (1908), considéré par Gorki comme son œuvre « la plus mûre », salué à sa sortie par un immense concert d’applaudissements – et de sarcasmes (Lénine condamnera sans appel son « mysticisme ») – traduit en français dès 1909, sera exclu des Œuvres complètes de l’écrivain par la censure marxiste… et condamné, par le fait, à près d’un siècle d’oubli.

Matveï – qui lui ressemble comme un frère -, faut ses classes sur la route avec les vagabonds, pratique tous les métiers, et finit par trouver la Voie – celle d’un christianisme social parfaitement hérétique – au fil de rencontre hautes en couleur. La sainte Russie est vaste, et vaste aussi ce roman qui contient la terre immense. Cette générosité-là, seuls les Russes de la grande espèce savent la pratiquer. Et peu importe, dès lors, qu’on adhère ou non aux idées de l’écrivain, aussi sympathiques qu’irréalistes. Il nous suffit d’aller avec lui sur les chemins perdus semés d’embûches et de merveilles. Marx se perdra en cours de route, et Jésus lui-même… mais nous nous y retrouverons.

Né en 1868 dans l’Empire russe, maxime Gorki est considéré comme un des fondateurs du réalisme socialiste en littérature et politiquement engagé auprès des révolutionnaires bolcheviques. Après avoir exercé quelques temps le métier de journaliste, il devient très rapidement un écrivain célèbre. Plusieurs fois exilé pour des raisons politiques et médicales, il revient définitivement à Moscou en 1932 où il meurt quatre ans plus tard.

A propos de l’auteur

Nadia Sikorsky

Nadia Sikorsky a grandi à Moscou où elle a obtenu un master de journalisme et un doctorat en histoire à l’Université d’État de Moscou. Après 13 ans passés au sein de l’Unesco, à Paris puis à Genève, et avoir exercé les fonctions de directrice de la communication à la Croix-Verte internationale fondée par Mikhaïl Gorbatchev, elle développe NashaGazeta.ch, premier quotidien russophone en ligne, lancé en 2007.

En 2022, elle s’est trouvée parmi celles et ceux qui, selon la rédaction du Temps, ont « sensiblement contribué au succès de la Suisse romande », figurant donc parmi les faiseurs d’opinion et leaders économiques, politiques, scientifiques et culturels : le Forum des 100.

Après 18 ans en charge de NashaGazeta.ch, Nadia Sikorsky a décidé de revenir à ses sources et de se concentrer sur ce qui la passionne vraiment : la culture dans toute sa diversité. Cette décision a pris la forme de ce blog culturel trilingue (russe, anglais, français) né au cœur de l’Europe – en Suisse, donc, son pays d’adoption, le pays qui se distingue par son multiculturalisme et son multilinguisme.

Nadia Sikorsky ne se présente pas comme une "voix russe", mais comme une voix d’Européenne d'origine russe (plus de 35 ans en Europe, passés 25 ans en Suisse) au bénéfice de plus de 30 ans d’expérience professionnelle dans le monde culturel – ceci au niveau international. Elle se positionne comme médiatrice culturelle entre les traditions russes et européennes ; le titre de sa chronique, "L'accent russe", capture cette essence – l’accent n’étant pas une barrière linguistique, ni un positionnement politique mais une empreinte culturelle distinctive dans le contexte européen.

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