Photographe franco-suisse, dont nous fêtons cette année le centenaire de la naissance, Yves Debraine a collaboré aux plus grands titres de la presse suisse et internationale. Signe de son goût pour la littérature, ses archives contiennent de nombreux portraits d’écrivains de toutes nationalités. Photographe personnel de Charlie Chaplin, Yves Debraine a aussi été celui de Georges Simenon. Cette relation privilégiée lui a permis de documenter une rencontre unique entre le père de Maigret et celui de James Bond, Ian Fleming. Quant à lui, Jean Giono admirait le talent du photographe au point de lui consacrer plusieurs pages dans les Notes sur l’affaire Dominici.
Jean Cocteau, Vladimir Nabokov, Albert Cohen, John Le Carré, Friedrich Dürrenmatt, Ella Maillart ou Jacques Chessex appréciaient poser pour Yves Debraine qui, selon les mots de Simenon, « opérait sans douleur ». Les images en noir et blanc, prises entre 1950 et 1990, dévoilent un photographe attentif à l’acte d’écrire, à la chorégraphie des mains et des mots, à la dynamique des corps dans leurs lieux de création.
D’origine française, installé en Suisse dès 1948, Yves Debraine (1925-2011) s’est vite imposé comme un talentueux reporter-photographe. Il a collaboré pendant des décennies à la presse magazine suisse et internationale, dont les publications du groupe Time-Life aux États-Unis. Il a créé plusieurs agences et titres de presse. Il a été le photographe attitré de Charlie Chaplin, ainsi que de l’écrivain Georges Simenon et de la famille de savants-aventuriers Piccard.
Journaliste et commissaire d’expositions, Luc Debraine gère les vastes archives photographique de son père. Il a travaillé en Suisse romande pour Le Nouveau Quotidien et Le Temps, ainsi que pour le magazine L’Hebdo.
