RAYON LIVRES

Slipentchouk Victor : Zinziver. L’Age d’Homme, Paris, 2012.

Traduit du russe par Gérard Conio avec la collaboration de Nathalie Thauvin.

Zinziver, le roman de Victor Slipentchouk paru à Moscou en 2000 puis en 2001, fait revivre les tumultes et les contradictions de la «perestroïka», la période qui a précédé l’effondrement de l’Union soviétique et la naissance de la Nouvelle Russie, lorsque tout semblait possible. Il raccorde les maillons entre le déclin de l’Empire et des lendemains qui ne chantent plus. Et, en s’appuyant sur sa riche expérience de la vie soviétique, il restitue toute la saveur fantastique et grotesque d’une réalité enfouie sous les décombres de l’histoire. Roman d’apprentissage, roman d’amour fou, Zinziver passionnera surtout le lecteur en lui donnant à voir et à sentir le climat d’opéra-bouffe de ces années folles où le parfum de la décadence se mêlait aux espoirs de renouveau.

Poète, romancier, essayiste, Victor Slipentchouk est né le 22 septembre 1941 dans le village de Tchernigovka, dans la région de Primorie. Après avoir été successivement géologue, ouvrier, zoo-technicien, marin, pisciculteur, constructeur et journaliste, il entre en 1982 à l’Union des écrivains soviétiques et se consacre dès lors exclusivement à la création littéraire. Les traductions de plusieurs de ses romans, de ses récits et de ses poèmes lui ont valu une notoriété internationale. Son roman Zinziver a été édité en Russie deux fois avec succès et traduit en ukrainien et en chinois. En Chine, il est au programme des études supérieures de russe. Au Théâtre des Nations de Moscou, on a créé une pièce d’après les motifs de Zinziver sous le titre d’Un roman sans didascalies et elle n’a pas quitté l’affiche de 2006 à 2009.

A propos de l’auteur

Nadia Sikorsky

Nadia Sikorsky a grandi à Moscou où elle a obtenu un master de journalisme et un doctorat en histoire à l’Université d’État de Moscou. Après 13 ans passés au sein de l’Unesco, à Paris puis à Genève, et avoir exercé les fonctions de directrice de la communication à la Croix-Verte internationale fondée par Mikhaïl Gorbatchev, elle développe NashaGazeta.ch, premier quotidien russophone en ligne, lancé en 2007.

En 2022, elle s’est trouvée parmi celles et ceux qui, selon la rédaction du Temps, ont « sensiblement contribué au succès de la Suisse romande », figurant donc parmi les faiseurs d’opinion et leaders économiques, politiques, scientifiques et culturels : le Forum des 100.

Après 18 ans en charge de NashaGazeta.ch, Nadia Sikorsky a décidé de revenir à ses sources et de se concentrer sur ce qui la passionne vraiment : la culture dans toute sa diversité. Cette décision a pris la forme de ce blog culturel trilingue (russe, anglais, français) né au cœur de l’Europe – en Suisse, donc, son pays d’adoption, le pays qui se distingue par son multiculturalisme et son multilinguisme.

Nadia Sikorsky ne se présente pas comme une "voix russe", mais comme une voix d’Européenne d'origine russe (plus de 35 ans en Europe, passés 25 ans en Suisse) au bénéfice de plus de 30 ans d’expérience professionnelle dans le monde culturel – ceci au niveau international. Elle se positionne comme médiatrice culturelle entre les traditions russes et européennes ; le titre de sa chronique, "L'accent russe", capture cette essence – l’accent n’étant pas une barrière linguistique, ni un positionnement politique mais une empreinte culturelle distinctive dans le contexte européen.

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