RAYON LIVRES

Gérard A. Jaeger: "Henry Dunant: L'homme qui inventa le droit humanitaire". Editions L'Archipel, 2009

De cet homme qui sut convaincre les chefs d'État, mais connut l'échec en tant qu'entrepreneur colonial, Gérard A. Jaeger trace un portrait fouillé.
Au matin du 24 juin 1859, la France et l'Autriche s'affrontent en un combat sanglant aux portes de Solferino. Témoin de la bataille et des souffrances qui lui font cortège, un commerçant genevois, Henry Dunant, est frappé de voir des milliers de soldats mourants, livrés à leur sort, de part et d'autre du front. Hanté par cette vision d'horreur, Dunant n'a de cesse de faire accepter par les chancelleries son idée d'aide humanitaire, neutre et bénévole en temps de guerre. Et cette oeuvre novatrice, pour laquelle il réclame " un haut degré de dévouement ", va progressivement s'immiscer dans les consciences et s'étendre à tous les Etats du monde, après la signature de la Convention de Genève en 1864. Aussi, en 1901, pour le premier Prix Nobel de la paix, le nom de Henry Dunant (1828-1910) est-il sur toutes les lèvres... même si le fondateur de la Croix-Rouge ne fait pas l'unanimité parmi les pacifistes. Au-delà de la biographie, ce livre offre une réflexion sur la naissance du pacifisme et les difficultés de l'engagement humanitaire. Docteur ès Lettres, historien et essayiste, Gérard A. Jaeger vit entre la Suisse et la France. Biographe de Forbin (Glénat, 1994), Rodin (L'Aire, 2001) et Landru (L'Archipel, 2005), il est notamment l'auteur d'un essai, Prises d'otages (L'Archipel, 2009). Médecin et essayiste, Jean-François Mattei, ancien ministre de la Santé, préside la Croix-Rouge française depuis 2004.

A propos de l’auteur

Nadia Sikorsky

Nadia Sikorsky a grandi à Moscou où elle a obtenu un master de journalisme et un doctorat en histoire à l’Université d’État de Moscou. Après 13 ans passés au sein de l’Unesco, à Paris puis à Genève, et avoir exercé les fonctions de directrice de la communication à la Croix-Verte internationale fondée par Mikhaïl Gorbatchev, elle développe NashaGazeta.ch, premier quotidien russophone en ligne, lancé en 2007.

En 2022, elle s’est trouvée parmi celles et ceux qui, selon la rédaction du Temps, ont « sensiblement contribué au succès de la Suisse romande », figurant donc parmi les faiseurs d’opinion et leaders économiques, politiques, scientifiques et culturels : le Forum des 100.

Après 18 ans en charge de NashaGazeta.ch, Nadia Sikorsky a décidé de revenir à ses sources et de se concentrer sur ce qui la passionne vraiment : la culture dans toute sa diversité. Cette décision a pris la forme de ce blog culturel trilingue (russe, anglais, français) né au cœur de l’Europe – en Suisse, donc, son pays d’adoption, le pays qui se distingue par son multiculturalisme et son multilinguisme.

Nadia Sikorsky ne se présente pas comme une "voix russe", mais comme une voix d’Européenne d'origine russe (plus de 35 ans en Europe, passés 25 ans en Suisse) au bénéfice de plus de 30 ans d’expérience professionnelle dans le monde culturel – ceci au niveau international. Elle se positionne comme médiatrice culturelle entre les traditions russes et européennes ; le titre de sa chronique, "L'accent russe", capture cette essence – l’accent n’étant pas une barrière linguistique, ni un positionnement politique mais une empreinte culturelle distinctive dans le contexte européen.

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