RAYON LIVRES

Nicolas Buri "Pierre de scandale". ACTES SUD, 2009.

Roman historique passionnant paru à l'occasion du 500ème anniversaire de la naissance de Jean Calvin.
Un Français âgé de vingt-sept ans arrive un jour de l’année 1536 à Genève, ville qu’on dit la plus sale et la plus paillarde d’Europe. Son nom : Jean Calvin. Avant d’en devenir le maître, il livre une lutte à mort contre les ennemis de l’intérieur, ceux-là même qui l’ont accueilli, et contre ceux de l’extérieur, parmi lesquels ses anciens amis catholiques qui tentent de l’anéantir. Pour cela ces derniers possèdent une arme de destruction massive : la peste.

Car cette Cité de Dieu, Jérusalem nouvelle, devient le havre de ces hérétiques que l’on appelle « protestants ». Si Calvin crée pour eux une ville cosmopolite, pour beaucoup de Genevois il reste « le Français », un étranger, un homme à abattre, pourfendeur de leurs libertés et juge de leur quotidien, qui leur impose jusqu’à la couleur des vêtements et la forme des chaussures.

Désormais, catholiques et protestants forment deux blocs qui se font face. Dans un camp comme dans l’autre, il y a des excommuniés, des résistants. L’âpre théorie des guerres de religion peut commencer de dévaster l’Europe. On sait qu’en France le protestantisme restera la religion d’une élite de vaincus.

De son enfance à son apogée, Calvin raconte l’Histoire qu’il traverse et celle qui le traverse. Il livre ses choix, ses doutes, ses moments de grâce et de courroux, avec la cadence folle d’un homme à la fois offensif et bienveillant, impétueux et sensible. Un récit historique, familier et violent, où Nicolas Buri dépeint des personnages saisissants d’humanité.

Nicolas Buri est né en 1965 à Genève.  Pierre de scandale est son premier roman.

A propos de l’auteur

Nadia Sikorsky

Nadia Sikorsky a grandi à Moscou où elle a obtenu un master de journalisme et un doctorat en histoire à l’Université d’État de Moscou. Après 13 ans passés au sein de l’Unesco, à Paris puis à Genève, et avoir exercé les fonctions de directrice de la communication à la Croix-Verte internationale fondée par Mikhaïl Gorbatchev, elle développe NashaGazeta.ch, premier quotidien russophone en ligne, lancé en 2007.

En 2022, elle s’est trouvée parmi celles et ceux qui, selon la rédaction du Temps, ont « sensiblement contribué au succès de la Suisse romande », figurant donc parmi les faiseurs d’opinion et leaders économiques, politiques, scientifiques et culturels : le Forum des 100.

Après 18 ans en charge de NashaGazeta.ch, Nadia Sikorsky a décidé de revenir à ses sources et de se concentrer sur ce qui la passionne vraiment : la culture dans toute sa diversité. Cette décision a pris la forme de ce blog culturel trilingue (russe, anglais, français) né au cœur de l’Europe – en Suisse, donc, son pays d’adoption, le pays qui se distingue par son multiculturalisme et son multilinguisme.

Nadia Sikorsky ne se présente pas comme une "voix russe", mais comme une voix d’Européenne d'origine russe (plus de 35 ans en Europe, passés 25 ans en Suisse) au bénéfice de plus de 30 ans d’expérience professionnelle dans le monde culturel – ceci au niveau international. Elle se positionne comme médiatrice culturelle entre les traditions russes et européennes ; le titre de sa chronique, "L'accent russe", capture cette essence – l’accent n’étant pas une barrière linguistique, ni un positionnement politique mais une empreinte culturelle distinctive dans le contexte européen.

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