RAYON LIVRES

Niels Ackermann : L’Ange blanc. Les enfants de Tchernobyl sont devenus grands, Les Editions Noir sur Blanc, 2016, 180 pages.

Préface d’Andreï Kourkov, texte de Gaetan Vannay. 80 photographies en couleur. Disponible en français et en anglais


La ville de Slavoutytch est la plus jeune d’Ukraine. Située à cinquante kilomètres de la centrale de Tchernobyl, elle a été construite par les autorités soviétiques immédiatement après la catastrophe de 1986, à la lisière de la zone contaminée, afin de loger les liquidateurs et le personnel affecté à l’entretien des réacteurs encore en activité. Conçue comme la ville idéale soviétique pour travailleurs de choc, Slavoutytch abrite 25 000 habitants.
Trente ans après l’accident, une nouvelle génération est née et a grandi à Slavoutytch, à l’ombre de la plus grande catastrophe nucléaire de l’Histoire. Niels Ackermann est parti à la rencontre des habitants, de cette jeunesse pleine de rêves et d’espoirs. Il rencontre Ioulia, une adolescente qui lui présente ses amis et lui montre les différentes facettes de la ville. Au fil des séjours du photographe, entre 2012 et 2015, Ioulia se transforme peu à peu en une jeune femme, qui perd ses rêves et se voit confrontée à la réalité.

Loin des discours catastrophistes ou misérabilistes, loin des clichés en noir et blanc, Niels Ackermann et le journaliste Gaetan Vannay montrent dans L’Ange blanc leur amour pour l’Ukraine, et toutes les interrogations sur la vie qui continue, dans cette région pas tout à fait comme les autres.


Né en 1987, Niels Ackermann est un photographe suisse qui partage sa vie entre l’Ukraine et la Suisse. Photographe de presse, il travaille notamment pour Le Temps, Le Monde, la Neue Zürcher Zeitung, le New York Times, le Wall Street Journal… Il vient de fonder une nouvelle agence photographique, Lundi13, avec Fred Merz, Guillaume Perret, Nicolas Righetti et François Wavre. Son reportage photographique sur la ville de Slavoutych a reçu le prix du jury et le prix du public au Prix Photo 2015, à Zurich, ainsi que le prix Globetrotter en 2013, le prix Focale Ville de Nyon en 2015, et le Swiss Press Photo 2016.

A propos de l’auteur

Nadia Sikorsky

Nadia Sikorsky a grandi à Moscou où elle a obtenu un master de journalisme et un doctorat en histoire à l’Université d’État de Moscou. Après 13 ans passés au sein de l’Unesco, à Paris puis à Genève, et avoir exercé les fonctions de directrice de la communication à la Croix-Verte internationale fondée par Mikhaïl Gorbatchev, elle développe NashaGazeta.ch, premier quotidien russophone en ligne, lancé en 2007.

En 2022, elle s’est trouvée parmi celles et ceux qui, selon la rédaction du Temps, ont « sensiblement contribué au succès de la Suisse romande », figurant donc parmi les faiseurs d’opinion et leaders économiques, politiques, scientifiques et culturels : le Forum des 100.

Après 18 ans en charge de NashaGazeta.ch, Nadia Sikorsky a décidé de revenir à ses sources et de se concentrer sur ce qui la passionne vraiment : la culture dans toute sa diversité. Cette décision a pris la forme de ce blog culturel trilingue (russe, anglais, français) né au cœur de l’Europe – en Suisse, donc, son pays d’adoption, le pays qui se distingue par son multiculturalisme et son multilinguisme.

Nadia Sikorsky ne se présente pas comme une "voix russe", mais comme une voix d’Européenne d'origine russe (plus de 35 ans en Europe, passés 25 ans en Suisse) au bénéfice de plus de 30 ans d’expérience professionnelle dans le monde culturel – ceci au niveau international. Elle se positionne comme médiatrice culturelle entre les traditions russes et européennes ; le titre de sa chronique, "L'accent russe", capture cette essence – l’accent n’étant pas une barrière linguistique, ni un positionnement politique mais une empreinte culturelle distinctive dans le contexte européen.

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