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Olivier Grivat: "Internés en Suisse, 1939-1945", Ketty et Alexandre éditeurs, 1995

L'histoire dramatique, émouvante... des soldats alliés et nazis internés en Suisse, au cours de la Deuxième guerre mondiale.

ils sont arrivés deuls, à la nage en traversant le Rhin, en formation serrée avec leurs unités en déroute, voire aux commandes de leur bombardier en détresse ou en catimini par la frontière du Tessin...

Revêtue de tous les uniformes possibles, accompagnée de vehicules militaires, de cheveaux et de mulets, c'est une veritable armée de 104 000 hommes qui a cherché protection en Suisse durant la dernière Guerre mondiale. Une quarantaine de nationalités différentes, mais surtout des Français, des Polonais, des Russes, des Italiens, des Allemands et des Américains ont été internés en Suisse dans quelques 780 camps créées pour l'occasion, quand ils n'étaient pas logés chez des particuliers ou dans des hôtels désaffectés des stations alpestres.

Enfer ou paradis? le destin de ces internés militaires a varié du tout au tout suivant les appuis de leurs gouvernements respectifs et suivant leur degré de soumission. Gare eux récidivistes de l'évasion! le camp de punition du Wauwilermoos (LU) valait bien les camps nazis. Réclamés en 1945 par Staline qui avait pris des diplomates helvétiques en otages, parfois embarqués de force pour Moscou par la police militaire suisse, de nombreux internés soviétiques ont terminé leur course en Sibérie. quand ils ne furent pas fusillés à l'arrivée.

Le destin de cette armés d'internés reste un des chapitre les plus énigmatiques et les plus énigmatiques et les plus controversés de l'histpire suisse de la dernière querre.

Journaliste Olivier Grivat étudie depuis une douzaine d'années l'histoire des internés militaires de la Seconde querre mondiale. En 1982, le "reporter-historien" s'est vu débouté par la Conseil fédéral, alors qu'il cherchait à accéder, aux Archives fédérales, à des documents normalement accessibles au public. Berne invoquait des intérêts d'ordre public et privé pour cacher la vérité.

Aujourd'hui, les documents officiels montrent une Suisse parfois frileurse, non exempte de critiques, et des autorités politiques et militaires qui ont fait montre à l'occasion d'une certane naïveté et d'un certain opportunisme, Quand bine même elles n'ont pas agi très différemment des "Grands"...

About the author

Nadia Sikorsky

Nadia Sikorsky grew up in Moscow where she obtained a master's degree in journalism and a doctorate in history from Moscow State University. After 13 years at UNESCO, in Paris and then in Geneva, and having served as director of communications at Green Cross International founded by Mikhail Gorbachev, she developed NashaGazeta.ch, the first online Russian-language daily newspaper, launched in 2007.

In 2022, she found herself among those who, according to Le Temps editorial board, "significantly contributed to the success of French-speaking Switzerland," thus appearing among opinion makers and economic, political, scientific and cultural leaders: the Forum of 100.

After 18 years leading NashaGazeta.ch, Nadia Sikorsky decided to return to her roots and focus on what truly fascinates her: culture in all its diversity. This decision took the form of this trilingual cultural blog (Russian, English, French) born in the heart of Europe – in Switzerland, her adopted country, the country distinguished by its multiculturalism and multilingualism.

Nadia Sikorsky does not present herself as a "Russian voice," but as the voice of a European of Russian origin (more than 35 years in Europe, 25 years spent in Switzerland) with the benefit of more than 30 years of professional experience in the cultural world at the international level. She positions herself as a cultural mediator between Russian and European traditions; the title of the blog, "The Russian Accent," captures this essence – the accent being not a linguistic barrier, not a political position but a distinctive cultural imprint in the European context.

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